Depuis 2009, WiN France et WiN Europe, en partenariat avec EDF Institut de France, Académie des Sciences, Sciences et Enseignement, décernent le prix FEM ’Energia pour encourager et soutenir financièrement des femmes passionnées par le secteur du nucléaire. Chaque année, le prix récompense des lycéennes, des étudiantes (du CAP au bac +5) et des femmes en activité en France ou en Europe, et depuis 2018 les candidatures collectives de plus de 6 femmes.

« La volonté est d’encourager les jeunes femmes à s’engager dans ces métiers et de leur montrer que l’on peut s’y épanouir ».  Chaque année, le prix gagne en notoriété et le nombre de candidatures s’accroît, « 10 % de plus chaque année ». La qualité des travaux est, elle aussi, « de plus en plus impressionnante ».

A l’heure où le CSFN (Comité stratégique de la Filière Nucléaire) dévoile la cartographie 2019 de la filière, il était intéressant de faire un bilan de l’évolution de la place des femmes dans le milieu de l’énergie nucléaire mais également dans les domaines de la technologie nucléaire et de la médecine nucléaire.

L’énergie nucléaire en France c’est : 3 000 entreprises et 220 000 salariés. Le nucléaire est la troisième filière industrielle française, derrière l’aéronautique et l’automobile. C’est une filière dynamisme à l’exportation  et le renouvellement de ses effectifs vont lui permettre, si l’ensemble du parc est préservé, de continuer à recruter, 21 000 personnes d’ici 2022.  (voir données GIFEN: Chiffres clefs2019 et Enquête2019). Les métiers de l’industrie nucléaire (Source SFEN) sont en majorité des professionnels de haut niveau : 78 % des personnes sont cadres (43%) ou ETAM (35%-Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise),  pour la plupart  des métiers non-spécifiques au nucléaire.

Dans la filière nucléaire, on note en 2018 qu’il y a 24% de femmes. Cette part est en constante augmentation (voir graphique ci dessous), c’est une source de satisfaction pour toutes les femmes de WiN France qui voient le résultat des actions menées  en faveur de l’attractivité de nos métiers auprès des collèges, lycées, ou femmes en reconversion, et avec le prix FEM’Energia décerné avec EDF.

Même si cela reste en deçà de la moyenne de l’industrie française (30 %),  à effectif de 220 000 personnes quasi-constant depuis 2015, on compterait 20 000 femmes de plus qu’en 2015.  Ce qui voudrait dire que conjugué à une pyramide des âges certainement favorable à cette féminisation, sur les 30 000 recrutements en 4 ans, une proportion significative des effectifs renouvelés est féminin.

Ces résultats nous amènent à plusieurs questions :

  • Quelles sont les politiques mises en place par les entreprises du GIFEN pour favoriser (Enquête2019 ) la mixité de leurs métiers et ceci jusqu’au plus haut de l’organisation?
  • Comment les formations spécifiques du nucléaire y contribuent-elles, alors que le % des étudiantes dans les STEM (Sciences, Techniques, Engineering et Mathématiques) a du mal à progresser ?
  • Quelle est la situation dans les autres métiers du nucléaire (médecine, biologie,..) ?
  • En quoi la voix des femmes travaillant dans le nucléaire est-elle importante (Rappel du thème de la convention 2019 – Ambassadrices du nucléaire) ?

WiN France vous propose d’y répondre au travers d’une série d’articles.

Merci de votre soutien et n’hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos suggestions.

 

 

 

 

 

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